Et mes yeux se sont fermés de Patrick Bard.
A priori, Maëlle n'est pas différente des autres filles de
seize ans. Cette année-là, elle passe de plus en plus de temps sur Facebook,
abandonne le sport, modifie sa façon de s'habiller, quitte son petit ami...
Sans hésitation ni compromis, elle prend un virage à 180 degrés. C'est pour,
croit-elle, sauver le monde, qu'elle rejoint l'organisation Daech. Un an plus
tard, Maëlle revient pourtant de Syrie.
Pour une fois, je ne vais pas parler de romance, d’happy end
ou de bisounours.
Aujourd’hui, je vais parler de notre triste réalité, et de
ce livre qui devrait passer entre les mains du plus grand nombre.
C’est l’histoire de la rencontre fortuite d’une (jeune)
maman, une prof, un être humain sensible à ce qui l’entoure et d’un livre.
Il m’est tombé dans les mains, pas réellement par hasard,
mais sans que ce soit une volonté de ma part. Mes collègues professeurs de
Lettres-Histoire m’en ont parlé, me l’ont glissé dans mon casier avec un « il
faut que tu nous dises ce que tu en penses ».
Et franchement, je serais bien incapable de vous le dire.
J’ai bien compris qu’il était romancé, que les scènes de
guerre ont été gommées du récit et que l’histoire ne prend naissance qu’au
retour de Maëlle-Ayat en France. J’ai bien conscience que pour une Maëlle, des
centaines d’autres restent là-bas persuadés d’être là où ils devraient être.
Mais ce que j’ai surtout ressenti, c’est la peur que mes
Princesses Pirates un jour prennent cette voie. De ressembler à cette mère,
dépassée, surprise que sa fille puisse tomber dans les filets de Daech.
Ce que j’en pense réellement…
Qu’il devrait être dans tous les mains de parents d’adolescents…
Qu’il faudrait en parler avec nos jeunes pour leur apprendre à critiquer,
remettre en question…
En gros une lecture qui m’a fait réfléchir et dont je
voulais partager avec vous ces quelques mots.
Mily
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