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L'écriture... et Christine Machureau




Aujourd'hui, je vous présente : Christine Machureau.

Menant de front une vie de famille, une carrière commerciale, des recherches en histoire et en religions anciennes pendant cinquante ans, Christine Machureau s’affirme comme une romancière du Moyen-Âge.

Ayant enfin à elle les vingt-quatre heures du jour libérées de toute obligation, c’est avec une écriture précise et une grande rigueur (acquise pendant ses études scientifiques) qu’elle manie l’Histoire, mêlée et enrichie du quotidien. Son souci du détail, de l’atmosphère et de la sensibilité humaine va jusqu’à s’immerger dans les divers pays où la mèneront ses enquêtes et ses recherches.

Une véritable passion des voyages lui fera couramment évoquer avec admiration Alexandra David Neel. Appréhender les horizons lointains est une coutume familiale à laquelle elle n’a pas dérogé. Ces derniers enrichissent considérablement ses romans. Ainsi une expatriation de huit années lui permit l’écriture originale de deux romans se déroulant en Polynésie française.

Elle qualifie son écriture d’« écriture immersive », tant son besoin de peindre l’humanité profonde de tous ses personnages, avec leurs dons, leurs défauts et leurs préoccupations, est vivace.






Comment as-tu commencé à écrire ? 


Un matin, devant mon ordinateur. Je me suis arrêtée 800 pages plus tard.


 

 

Dernières publications  



Deux tomes sur la préhistoire, la saga Éool : La Révolte, La Malédiction d’Amarok.

La Femme d’un Dieu. Roman historique.






Relirais-tu ton premier roman / première nouvelle ? 


Absolument. Avec toujours cette impression que c’est une autre qui l’a écrit…



L’écriture au quotidien 


Décris-nous comment tu aimerais écrire (rythme, journée type…) 


Non pas comme j’aimerai écrire, mais comme j’écris.

Avec un ordinateur, sur un bureau le moins possible encombré. Le matin vers 7h, jusque 10h30 environ (c’est plus souvent jusque midi) Relecture l’après-midi et documentation sur un autre bureau, uniquement dédié à la doc.



Malheureusement la réalité 


La réalité, c’est mon roman, le reste n’est que fioritures. Les obstacles sont ceux de tous les écrivains c’est-à-dire les nécessités de l’existence… Courses, toilette, ménage, enfin des trucs cons qui ne servent pas à grand-chose. Je sais que je dois écrire tous les jours, comme un ouvrier, un tâcheron. Jamais de problème avec la page blanche. D’ailleurs une page blanche qu’est ce que c’est ? Ma page est pleine dès lors que je me lève. J’ai rêvé mon histoire.

NB : Je sais toujours, à 5 ou 6 pages près, combien mon roman va faire de pages. Mes chapitres ont toujours la même longueur. Pour moi, l’écriture s’apparente plus à une discipline qu’à une aventure lyrique débridée. Certains « font » du yoga, de la gym, de la course. Moi, j’écris. C’est tout.


Votre partie préférée 


Le point final. C’est un soulagement. Ma mémoire, mon mental vont pouvoir souffler (parfois jusqu’à trois jours…) J’ai souvenance d’un écrivain américain de la belle époque, 19° siècle, qui postait son manuscrit un matin à son éditeur. Il partait travailler (assurer l’alimentaire) et le lendemain au lever du jour, il taillait ses crayons et commençait la première page de son nouveau roman. Pour moi, c’est un peu cela. J’ai le titre en tête. Il est sur ma première page. Le sujet, toujours un peu costaud, invite au préambule que je rédige de suite afin que le lecteur sache à quoi s’attendre. Cela me permet aussi de ne pas m’étendre hors sujet. La première scène doit marquer les esprits, happer le lecteur dès la première page…


Votre technique de relecture/correction 


Lire et relire, tous les jours ce que vous avez écrit la veille ou le matin. Être drastiquement intolérant sur les adverbes, les répétitions, les mots trop ordinaires, l’orthographe, la musique des mots, des phrases, qui doit être harmonieuse. Ne pas hésiter à forcer le tempo. Faire du dense et du cohérent en accord avec ma nature profonde. Être vrai, sinon cela ne passe pas.


Anecdote liée à l’écriture.


Ce qui me marque ce sont les émotions. La lettre d’un lecteur ou d’une lectrice, quelqu’un qui me reconnaît dans la rue et s’identifie à mes héros. Ils sont parfois encore plus fous que moi mes lecteurs ! Les moments aussi où je m’aperçois que ma fiction rejoint une réalité non découverte et pourtant bien vivante… Comme lorsque « Clara » rencontre à Toulouse le grand’père de Michel de Nostredame tout nouvellement converti… Comme lorsque je découvre que Jacques Cœur venait réellement à Toulouse tous les ans, comment il avait connaissance d’un cartographe portugais d’origine vénitienne, qui ferait découvrir l’Amérique à son gendre en devenir : Christophe Colomb… Comment en suis-je arrivée là ? Je ne sais pas.




Merci Christine !

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