La sortie d'Irish Therapy a eu le don de remettre en question ma façon d'écrire et la manière dont les gens me perçoivent, enfin moi et mes livres.
Comme je l'ai déjà expliqué, je suis beaucoup les commentaires disséminés sur Internet à propos de mes livres afin de savoir ce qui a plu et ce qu'il serait bon d'améliorer. Si je savais dès le départ que l'ambiance d'Irish Therapy bouleverserait les repères des lectrices, une critique m'est apparue au fil de mes recherches et je ne m'y attendais réellement pas.
En effet, beaucoup m'ont reproché de ne pas avoir développé les scènes de sexe entre Salomé et Jules. Certaines ont été jusqu'à dire qu'elles étaient inexistantes. Il est vrai que j'ai l'habitude de me montrer plus prolixe, mais il me paraissait incongru de décrire plus en détails l'intimité entre mes deux personnages. À mes yeux, l'histoire ne s'y prêtait pas et ce n'était clairement pas la direction que je voulais prendre.
En tant que lectrice, je recherche une ambiance et pour cela je suis prête à faire des concessions. Si dans un thriller deux personnages se tournent visiblement autour, je ne vais pas tenir rigueur à l'auteur de ne pas avoir écrit une chevauchée en trois actes sur les prouesses sexuelles dont ils sont capables. De même, dans une romance, je vais être moins tatillonne sur une enquête policière ou... (Ouais, non, cet exemple ne fonctionne pas. En vérité avec les romances, je suis super exigeante).
Revenons à nos moutons : les scènes de sexe.
Alors oui, je sais en écrire. Oui, j'essaie de les rendre les plus intenses possibles. Mais (vous les voyez les lettres qui clignotent tels des néons épileptiques ?) je dose le contenu sensuel pour m'accorder à l'histoire et la sensibilité qu'elle dégage. Salomé est en plein deuil. Elle a perdu son repère et navigue à vue, je ne pouvais pas faire d'elle une actrice de film X.
Petite note optimiste : mes prochaines sorties seront torrides ;)
Mily
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